*Color outside the lines*

Et on prend les vélos, pédaler côte à côte au bord du canal. Le coeur qui s'emballe avec les tours de roues. Dire que, il y a un an, j'aurais donné n'importe quoi pour être là seule avec toi au bord de l'eau. Mais là tant pis, je ne m'imagine même plus ta main sur la mienne, et je savoure.
Le soleil sur mon visage, la vitesse qui enivre, le clapotis de l'eau. J'ai l'impression d'être toute gamine, qu'on est rien que deux mômes. "Tiens regarde ce gros poisson qu'il est moche !!" "Aaaah ouais, on dirait l'affreux truc enoorme dans Merlin l'enchanteur !!" Et je savoure nos jeux d'enfants à faire flotter des fleurs à la surface du canal.
Peu importe finalement quand je pleure et que tu n'écoutes pas, puisque tout aboutit à cette fin d'après midi au bord de l'eau. Peu importent l'indifférence et la douleur tant que tu te retournes pour voir si je suis toujours là, que nos yeux brillent et les sourires lancés dans le vent. Peu importe.
Et oui je la ferai cette montée, et d'un seul coup, tu me prends pour qui ?! Ton rire quand je m'arrête à mi chemin, les mots d'anglais baragouinés pour un touriste paumé, les arrêts d'urgence pour cause de chute de mon portable. Ca c'est du sourire en conserve et je suis certaine que bientôt j'en aurai besoin.

Quelquepart en Juillet.
Kix.