*Color outside the lines*

J'pourrais vous dire beaucoup de ce week-end là.

J'pourrais dire l'église, les mariés blancs de stress, le riz à la sortie, les petits bouquets fixés aux essuies-glaces. J'pourrais dire la soirée passée sur l'herbe, en cercle autour des flutes de champagne. Les petits fours délicieux, et opérations commando pour en ramener des plateaux entiers. J'pourrais dire les chamailleries avec Manu, parler avenir avec Clo et le regard de Mad qui s'éclaire quand j'évoque Paco. Les chanson surprises, les photos powerpoint et éclats de rire dans cette grande salle.

J'pourrais dire les sourires de Ben, sa tchatche d'enfer, les inconnus à table, et les fous rires communicatifs. Les présentations rapides, prénoms qu'on oublie et joues tendues aux arrivants. J'pourrais dire les morceaux de sucre détournés en messages, les paillettes-étoiles, le livre d'or et nos mots rieurs. S'éclipser au milieu du repas avec ma cousine, pour se promener sur l'herbe humide et rattraper le temps perdu. J'pourrais dire la pièce monté et les mini feux d'artifice, les mariés en sucre et les flashs à la folie.

J'pourrais dire les tubes des 80's les cousins qui se déhanchent, les chorés à la con, les spots lumineux et le champ qui monte à la tête. Ce qui se mettent pieds nus pour danser plus à l'aise et la fratrie du marié qui se change carrément. Les mariés qui ouvrent le bal. J'pourrais dire Ben qui danse comme un dieu, et son sourire Colgate, ses sweat et short qui tranchent avec les costards, son énergie débordante. J'pourrais dire les yeux qui se ferment de fatigue, les discussions éclair avec Greg et les au revoirs toujours prématurés au fil de la soirée.

Les sachets de dragée et faire appel à la bonté des oncles/tantes/cousins/grand parents... J'pourrais dire Nico pompette qui dans un slow tout seul et serre tous ceux qui passent dans ses bras. J'pourrais vous dire la fin de soirée dans les fauteuils en plastique et essayer de convaincre les autres cousins de se marier aussi, qu'on remette ça le plus tôt possible.

J'pourrais dire le retour à trois dans la grande chambre, le démaquillage à la hâte et la chasse au papillon de nuit géant à 5h du matin, en essayant de hurler le moins possible. J'pourrais dire le réveil difficile, la cuisine familiale bondée de visages chiffonés, le petit-dèj le nez dans les bols, et l'after/paëlla qui a réuni tout le monde. J'pourrais dire les jeux de ballon sous la pluie, les bonbons piqués dans la cuisine, les bises plaquées sur les joues, carnets d'adresses et rendez vous pris à la prochaine.

J'pourrais vous dire tout ça. Mais ça serait avouer que c'est terminé.